AM

Extraudio X250, l’intégré en classe AD.

Nouveau venu dans le monde des électroniques haut de gamme, le constructeur hollandais Extraudio nous aconfié son amplificateur intégré X250.

Nos conclusions ont été les suivantes :

Toutes ces impressions illustrent assez bien la polyvalence de l’amplificateur néerlandais, et dans quelle mesure, en prenant des enceintes moins atypiques que les miennes, il est capable d’élever la performance globale d’un système. Alors, bien évidemment je vous renverrai vers les quelques cas particuliers, évoqués plus haut, où l’Extraudio X250 MK2  montrera ses limites. Mais d’une façon plus générale, cet amplificateur intégré mérite définitivement qu’on y prête une oreille attentive avant toute décision finale d’achat dans cette zone de prix, voire au dessus.

Du bien bel ouvrage pour une hybridation harmonieuse et réussie de la pure classe A avec la classe D, pour un prix certes élevé, mais tout à fait justifié par le niveau de la finition et des prestations sonores  !

Prix public TTC du X250 MK2 : 12.000 €

Retrouvez l’intégralité de cet article dans notre rubrique Magazine.

Cet espace est avant dédié à ceux qui souhaitent témoigner de leur expérience propre avec cet amplificateur ou poser des questions.

Extraudio X250, l'intégré en classe AD. 2
Extraudio X250, l'intégré en classe AD. 3

4 réflexions au sujet de “Extraudio X250, l’intégré en classe AD.”

  1. J’ai un Extraudio X250 Premium en pension depuis bientôt 3 semaines et il fonctionne en tandem avec un DAC Mola Mola Tambaqui sur mes Vivid Audio Giya G3, qui sont d’habitude alimentées par un Devialet D440pro.

    En une phrase je pourrais résumer ma pensée en disant que le X250 est un formidable amplificateur !
    En combinaison avec le Tambaqui, et sans optimisation particulière sur les câbles (utilisation des câbles raclette livrés avec, et câble XLR Grimm TPM DIY à 50€ entre Tambaqui et X250), il produit un scène sonore en 3D exceptionnelle de précision, de délicatesse et un naturel que je n’avais encore jamais atteint chez moi.
    Il est vraisemblable que ces qualités viennent de la partie préamplificateur à tubes car l’utilisation de l’entrée by-pass en sortie de Tambaqui pour attaquer directement la partie ampli sur le module NCore s’est révélée très quelconque et donc décevante en comparaison du rendu obtenu en utilisant le préampli. Ceci tend à confirmer ce que dit Extraudio sur leur site Web sur le fait que c’est la partie préampli qui fait 90% du job (« In Extraudio, we believe that 90% of the sound is created by the preamplifier so we have worked on this stage in order to develop a product of reference. »).

    Il m’a fallu plusieurs jours pour apprécier pleinement les qualités de cet ampli sur mon système, probablement car il faut aussi se détacher du son auquel on est habitué pour se rendre compte que le nouveau rendu a des qualités autres, mais tout aussi, sinon plus, importantes que celles que l’on apprécie.

    Finalement, je crois aussi que j’ai fini par comprendre ce que m’a dit Joël lors de son passage chez moi, en qualifiant l’écoute du X250 (version Orange) +Tambaqui de « contemplative » sur mon système. Cela m’a surpris a priori car j’aurais plutôt dit qu’au contraire on était happé vers la musique, dans la bulle sonore 3D créée par cet ampli, mais à la réflexion, c’est finalement ce que je pense aussi aujourd’hui.
    Ce qu’on entend est vraiment très beau, une présentation magnifique de la musique qu’on ne se lasse pas de « regarder ». Certains morceaux de musique m’ont vraiment impressionné car je ne les avais jamais entendu comme cela, et parfois au point que je ne les reconnaissais pas. Ce qui est perturbant au début, puis on se rend compte que c’est probablement cette version qui est la plus proche de la « vérité », ou en tous cas qui est la plus agréable.

    Ce qui est certain, c’est que je n’ai jamais entendu quelque chose d’aussi attractif/addictif sur les voix, et je me suis aussi rendu compte que j’écoutais à un niveau plus bas que d’habitude avec cet ampli qu’avec le Devialet.
    Maintenant, lorsque je remets le Devialet en place, je retrouve un autre présentation de la musique, plus stricte, avec plus de tension et de densité. Certes moins de charme sur les voix et une image 3D peut-être plus structurée mais où il semble manquer une sorte de continuité de l’espace que je n’arrive pas vraiment à expliquer en fait, mais qu’on ressent. Probablement, que le message est un poil simplifié, je ne sais pas, mais il n’y a plus autant cette « magie » qui frappe sur le X250+Tambaqui.

    Bref, c’est sûrement aussi une question de goût. Et je dois avouer que le choix entre les deux n’est pas si facile que cela à faire.

    Dans tous les cas, ce X250 est un ampli intégré remarquable dont il est très difficile de se détacher une fois qu’on l’a mis en route…
    Et un grand merci à Joel pour cette découverte !

    • Merci Philippe pour cet intéressant témoignage.
      J’ai tendance à penser que les deux amplificateurs comparés se rejoignent certes par le mariage des deux classes d’amplification (classe A et classe D), mais restent très éloignés du point de vue de leur conception :
      Le Devialet joue la carte de la miniaturisation et de la sophistication d’un schéma complexe. L’Extraudio table sur des circuits courts et un schéma le plus épuré possible (« the less is more » est a priori leur devise).
      Partant de ce principe, l’Extraudio gagne en transparence et en neutralité. Son talon d’Achille reste un module Ncore peut-être un peu sous-dimensionné, mais qui devrait néanmoins tenir les Giya G3 qui ne sont pas des charges acoustiques très exigeantes. Il restera sans nul doute moins vaillant que votre couple Devialet dans la tenue du grave, et la gestion des appels de courant sur des musiques electro ou pop, qui généralement sollicitent les amplificateurs dans les basses fréquences sur des intervalles continus plutôt longs…
      C’est donc une question de choix d’esthétique sonore et d’adéquation avec la musique qu’on écoute, le X250 se révélant meilleur vis-à-vis des musiques acoustiques, vivantes et des voix.
      En ce qui concerne vos observation sur la scène sonore, et de ce que j’en comprends, le couple Devialet donne une meilleure focalisation mais plutôt en 2 dimensions, tandis que l’Extraudio amène une vraie image en 3 dimensions. La petite perte de focalisation est sans doute à mettre sur le compte de ce passage en 3D qui souvent s’accompagne d’une impression de moins bonne focalisation. j’ai néanmoins tendance à penser qu’avoir une vraie image 3D est préférable à une image trop plate, même parfaitement focalisée…

      Le confinement actuel permettra de faire le tour du sujet, alors bonnes écoutes !

  2. Merci Joël. Oui c’est exactement cela pour l’image. Celle du Devialet est plus tassée dans la profondeur, alors que celle du X250 démarre devant les enceintes et s’étend profondément dans toutes les directions. Elle reste assez précise cependant mais effectivement moins que celle du Devialet. Cela étant, je suis d’accord celle du X250 est plus crédible et plus addictive.
    De plus, le X250 se débrouille pas mal avec les G3 dans le grave dans l’absolu, c’est juste la comparaison avec le Devialet qui me permet de faire ces remarques, mais c’est vraiment un excellent ampli.

    • De rien. Je persiste à croire que via une alimentation plus qualitative, l’amplificateur pourrait donner encore plus dans le grave, ou en optant pour un module Hypex plus costaud. La question est de savoir s’il garderait la même subtilité et transparence. Si 90% des qualités sont inhérentes à l’étage de préamplification, on pourrait penser qu’il y a encore un peu de marge de progression côté grave. Mais comme vous le dites très justement, l’amplificateur produit un grave très naturel et nuancé. Il faut néanmoins avoir à l’esprit que restituer une ou des contrebasses acoustiques peut demander moins d’effort et de tenue du grave qu’un disque d’orgue d’église très peu compressé, ou un album électro avec des nappes d’infra-grave générées de façon quasi constante par des synthétiseurs…

Les commentaires sont fermés.